mercredi 25 novembre 2009

Hausse de 35 % des impôts : une erreur d’appréciation




Mercredi soir, une fois n’est pas coutume, la salle du conseil était pleine à craquer pour assister au conseil municipal. Pourtant l’ordre du jour bien qu’assez chargé n’était pas particulièrement attrayant: 3 décisions budgétaires modificatives sans grande importance, une extension des compétences pour le SPANC (suite au constat que sur 350 installations inspectées seules 14 % s’avèrent être conformes aux normes la communauté de commune envisage des opérations groupées de remise en état ) , une enquête publique pour le classement ou le déclassement de chemins à la Jars , au Barbet et au Château, puis les traditionnelles demandes de subventions pour réaliser une expertise hydraulique sur Monquaix ou encore une étude de faisabilité pour la réalisation d’une piste forestière au lieu dit Bois. Ronzier.
Un public de 30 personnes très remonté
Non décidemment aucun de ces sujets ne pouvait justifier qu’autant de personnes se soient déplacées ce soir là. Le Maire donna donc, comme d’habitude, la parole au public. Après deux demandes de précisions sur les travaux réalisés en régie cet été par un employé communal et sur l’enquête publique des chemins, la vraie et la seule question qui brûlait toutes les lèvres fut posée par une administrée.
Une hausse de 35 % de la taxe d’habitation !
C’est en effet le chiffre que la plupart des Queylards ont découvert sur leur avis d’imposition cet automne, erreur ou volonté des élus ? Sachant qu’un courrier envoyé aux habitants ayant fait une réclamation relativise l’impact de cette hausse et la justifie par l’importance des projets engagés par la commune.
Une erreur d’appréciation.
Le Maire avec beaucoup de franchise, a reconnu que le conseil avait fait une erreur d’appréciation en votant une augmentation de 3 points de la taxe (de 9 à 12 %) sans se rendre compte que cela produirait une augmentation d’un tiers de l’impôt ( 150 € de plus en moyenne par foyer). Plutôt rassuré par l’explication et la franchise du premier magistrat le public ne désarma pas pour autant et dans un exercice de démocratie directe toujours un peu périlleux voulu assurer son avantage et obtenir du conseil que le taux soit révisé dès cette année.
Un retour en arrière à l’étude
Prudent Pierre Faure s’est engagé à consulter les services de la trésorerie pour savoir ce qu’il était possible de faire et à remettre au débat du conseil le taux pour l’année 2010. S’en est suivi un débat un peu houleux sur la nécessité en ces temps de crise de réduire la voilure et modérer les ambitions, ce à quoi les élus ont répondu qu’outre les projets prévus dans le mandat et pour lesquels ils étaient engagés, ils devaient faire face à des dépenses nouvelles et imprévues ainsi qu’à une baisse des concours de l’Etat et du Conseil Général. Ce qui est certain s’est que dans quelques mois les élus appelés à voter le budget ne feront plus la confusion entre % et point et que le public sera probablement là pour les appeler à une grande vigilance !
Philippe Faucheux